Origine et Signification Étymologique
Selon le professeur Apovo Cossi Jean Marie, le terme bó trouverait son origine dans l’expression yoruba ebo aari fun, signifiant littéralement « couvrez-lui la honte », avec pour objectif d’épargner une personne de l’humiliation. Par évolution linguistique, le mot ebo serait devenu bó en langue fon, signifiant ainsi « couvrir ».
Sur cette base étymologique, le professeur Victor Tokpanou définit le bó comme « un système d’accumulation du savoir vodoun […], consubstantiel à la religion vodoun ». Il apparaît donc comme un élément central du vodoun.
La Nature Duale du Bó
Le bó se compose de deux éléments essentiels :
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Un élément matériel : Il peut s’agir de plantes, de minéraux ou d’autres substances naturelles.
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Un élément immatériel : Il s’agit du bogbé, soit la parole associée au bó (formules incantatoires, prières, vœux, proverbes ou hymnes). Le bogbé représente l’essence spirituelle du bó, insufflant son pouvoir mystique.
De manière analogue, une divinité dans le vodoun possède aussi ces deux caractéristiques : un esprit et son réceptacle physique.
Les Formes Matérielles du Bó
Une fois conçu, le bó prend différentes formes matérielles, toutes chargées d’une puissance mystique :
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Atin : Poudre obtenue après calcination d’ingrédients, consommée par voie orale ou appliquée par scarification.
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Tila : Amulettes, talismans ou bagues imprégnés de forces occultes.
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Kpé : Mélange contenu dans une coquille d’escargot ou une corne d’animal.
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Só : Pieu ou piquet enfoncé dans le sol pour matérialiser un vœu. Une version moderne de cette pratique est le cadenas mystique.
Typologie du Bó
Les bó peuvent être classés selon leur mode d’action et l’intention de leur créateur (bowato). On distingue principalement trois catégories :
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Les Ylô : Destinés à favoriser la chance et le bien-être de l’individu.
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Les Gló : Servant de bouclier protecteur, à l’image d’un antimissile spirituel.
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Les Dakabó : (Section incomplète dans le texte d’origine, à préciser si besoin).
Okay