Et si l’enfer et le paradis n’étaient pas des « lieux » physiques de châtiment ou de récompense où nos âmes se rendent après que le corps ait perdu son souffle de vie ? Et si ce n’était qu’un enseignement bien plus simple qu’on ne l’imaginait ?
Je crois que si un Dieu plein d’amour devait mettre ses paroles dans un livre, il n’y partagerait que de l’amour… et non de la peur.
L’enfer et le paradis : une question de « classe » de conscience intérieure.
Introduction
Dans un précédent article, nous avons comparé l’évolution spirituelle à un parcours scolaire : on passe de classe en classe, à mesure que l’on assimile les leçons de la vie. (Si vous souhaitez lire cet article, veuillez cliquer ici)
Ce texte prolonge cette métaphore, mais il peut se lire seul. Ici, « l’enfer » et « le paradis » ne sont pas vus comme des destinations après la mort, mais comme des états intérieurs que nous expérimentons au quotidien.
Plus notre conscience s’élève, plus nous goûtons à un paradis intérieur fait de paix et de clarté.
Plus elle reste enfermée dans nos réactions primaires, plus nous vivons un enfer intérieur marqué par la peur, la tension et le conflit.
Classe 1 – Les instincts
C’est la classe de la sécurité, de la survie, de la stabilité. Quand notre conscience reste fixée à ce niveau, tout est filtré par la peur et la méfiance.
On perçoit la vie comme un combat permanent. Les besoins élémentaires dominent : manger, posséder, se protéger.
Dans les traditions ésotériques, ce stade correspond au chakra de base, associé au rouge et à l’élément feu.
Ce feu représente la force brute et instinctive de la vie — mais aussi ce brasier intérieur qui alimente l’analogie avec l’enfer : urgence, tension, survie.
Signes caractéristiques :
- Hypervigilance, peur du manque
- Réactions impulsives et défensives
- Attachement excessif aux biens matériels
Classe 2 – Les émotions et les plaisirs
À ce niveau, on découvre le vaste territoire des émotions, du désir et de la créativité.
L’« enfer » ici prend la forme de montagnes russes émotionnelles : dépendances, jalousie, culpabilité.
C’est le chakra sacré, lié à la couleur orange. Il nous enseigne l’équilibre subtil entre plaisir et responsabilité.
Signes caractéristiques :
- Dépendance affective
- Recherche de plaisirs immédiats comme échappatoire
- Créativité instable
Classe 3 – La volonté et l’estime de soi
Ici, l’on construit sa puissance personnelle, la confiance et l’autonomie.
Mais si cette énergie est mal canalisée, l’« enfer » prend la forme d’un feu qui consume : orgueil, domination, contrôle excessif.
Signes caractéristiques :
- Hypercompétition et perfectionnisme
- Besoin constant de reconnaissance
- Oscillations d’énergie et d’humeur
En ésotérisme, on dira à ce niveau que la conscience réside dans le chakra du Plexus solaire.
Maîtriser et déplacer sa conscience
Une fois ces trois classes intégrées, on apprend à déplacer volontairement sa conscience d’un niveau à l’autre, comme un élève avancé qui revisite une ancienne classe pour réviser, sans s’y retrouver prisonnier.
Dans la Partie 2, nous poursuivrons l’ascension vers les classes supérieures : cœur, vérité, vision et lumière.
C’est là que le « paradis intérieur » se déploie pleinement.
Ulrich AHOMAGNON.